La Normandie est, depuis des siècles, une région dévouée au cheval. Elle abrite de nombreux haras ayant donné naissance à des performeurs en, complet ou courses de galop et de trot. La Région Normandie investit pour la rénovation et le développement des 2 Haras nationaux :le Haras national du Pin, appelé également le « Versailles » du cheval. Le Haras national de Saint-Lô, au cœur du berceau de race Selle-Français, désormais intégré au Pôle hippique de Saint-Lô Le cheval en Normandie a une nette importance économique, notamment par l'élevage. Présent dès l'âge du Bronze, le cheval voit son élevage se développer avec l'instauration du haras du Pin. Le cheval reste une tradition très vivante dans cette région.
Le cheval et son maître
La relation entre les chevaux et les hommes dans l’Occident médiéval (XIe-XVe siècles)Au Moyen-Âge, les chevaux étaient présents dans la vie quotidienne des paysans comme des seigneurs et des cavaliers. C’est à cet animal et à sa relation avec son maître que Camille Vo Van Qui a décidé de s’intéresser dans son mémoire de Master.
A partir de nombreuses sources, elle est parvenue à retracer les modes d’utilisation, mais aussi de soin et d’élevage, des chevaux du Moyen-Âge. Cette recherche nous révèle non seulement la diversité des chevaux et de leur usage, mais aussi la singularité de la relation qui unit un cheval à son maître.
Des chevaux de trait aux chevaux aux destriers des chevaliers, le cheval semble être partout présent au Moyen-Âge, quelle était la place de ces animaux dans la vie quotidienne ?
Le cheval est omniprésent dans l’Occident médiéval, dans les sources textuelles et iconographiques. Il est au cœur des dynamiques économiques, sociales, militaires ou encore agricoles. Paysans et fermiers l’utilisent pour le travail des champs, parfois aux côtés des bœufs.
Il est, monté ou attelé, le moyen de transport le plus répandu. Il est également essentiel en contexte militaire : le couple du chevalier et de sa monture est, dans l’imaginaire collectif, particulièrement représentatif de la période médiévale.
A ces différentes utilisations, correspondent différents types de chevaux, classés en fonction de leur prix, de leur utilisation et de leur apparence physique. Les « sommiers » sont des chevaux de bât, souvent de petite taille et de peu de valeur.
Le terme de « roncin » désigne une grande variété d’animaux, utilisés pour le travail agricole ou encore le transport.
Puis il y a les chevaux de l’élite, parmi lesquels on trouve les « palefrois », chevaux de selle et de parade, les « destriers », chevaux de guerre, ou encore les « coursiers » et les « chaceors », utilisés pour la chasse.
On trouve aussi l’appellation de « haquenée », qui divise les historiens mais dont je pense qu’il pourrait désigner des juments, la plupart des chevaux de selle et de guerre sont des mâles, soit entiers, dans le cas des destriers, soit castrés, dans le cas des coursiers.Chacun de ces chevaux est d’un type différent. Les destriers et palefrois, par exemple, sont souvent importés d’Espagne ou de Lombardie et font l’objet d’un élevage organisé dans les haras princiers et seigneuriaux.
Il y a encore de nombreuses spéculations sur leur apparence et leur morphologie, sur celle des destriers en particulier, mais ils ressemblaient sans doute aux chevaux de type ibérique : robustes, agiles et élégants.
L’image du chevalier montant un imposant cheval ressemblant à nos Percherons ou à nos Frisons n’a pas de réalité historique !
Les destriers étaient sans doute beaucoup plus petits que ce qu’on imagine.